Une étude du rapport au dix-huitième siècle entre deux domaines naissants: la linguistique et l’esthétique, montrant leur interdépendance. La linguistique prêtait une méthode scientifique à l’étude du sentiment du beau, justifiant l’idée d’une ‘science du sentiment’ voulu par le mot même ‘esthétique’. En retour, l’esthétique rattachait la linguistique à l’usage de la langue le plus honni : les belles-lettres. Dans chaque chapitre, un domaine de la linguistique est mis en parallèle avec des auteurs littéraires et le discours critique qui les entoure : la synonymie avec Marivaux, le langage figuré avec la poésie en prose d’Houdar de la Motte, ou bien l’origine du langage avec le sentiment chez Rousseau. L’importance de ce rapport entre linguistique et esthétique diminue avec la montée du préromantisme, avec la recherche du subjectif et du sublime par exemple chez L.S. Mercier.